18h-21h double arpentage sur les livres « Etat d’urgence et business de la sécurité » et « La police du futur ? Le marché de la violence et ce qui lui résiste »
INFOS PRATIQUES
- Quand ? Le lundi 13 novembre 2023
- Quelle heure ? De 18h à 21h
- Où ? La vieille Chéchette, Rue du Monténégro 2, 1060 Saint-Gilles
- PAF ? Gratuit. Apporte ce que tu veux à manger
- Inscriptions ? https://framaforms.org/arpentage-1311-mathieu-rigouste-1697545556
Max 15 personnes ! => En cas d’annulation, merci de nous le faire savoir dès que possible afin que
nous puissions donner votre place à quelqu’un·e d’autre.
Un arpentage c’est quoi ?
Une méthode de lecture collective issue de la culture ouvrière.
Concrètement ?
Nous couperons le livre en autant de partie qu’il y a de participant.es (max 15 => ce qui fera environ 10 - 15 pages à lire par personne). Nous donnerons une heure en solo pour que chacun.e puisse s’emparer de sa partie. Puis, nous reviendrons en grand groupe et chaque personne pourra restituer les deux ou trois idées phares (ou incomprises) de la partie qu’elle aura lue ainsi que ce qu’elle aura envie de partager dessus.
Etat d’urgence et business de la sécurité ?
L’état d’urgence décrété après les attentats de novembre 2015, ainsi que les débats autour de la déchéance de nationalité et la constitutionnalisation de cette juridiction d’exception, viennent souligner avec force les politiques sécuritaires déjà à l’œuvre depuis de nombreuses années en France.
Au regard de ces événements récents, Mathieu Rigouste analyse le nouveau modèle de militarisation du territoire qu’il qualifie de “rhéostatique”, c’est-à-dire capable d’être en permanence nivelé, en
fonction des besoins de contrôle social des classes dominantes. Il revient sur les origines coloniales de l’état d’urgence, et sur la manière dont le contrôle militaro-policier du territoire et la guerre menée à l’extérieur s’inscrivent dans une seule et même logique: celle du capitalisme de la sécurité et du
business des marchands d’armes. L’imbrication croissante de la police et de l’armée est, selon lui,
révélatrice de l’expansion de ce marché sécuritaire.
La police du futur ? Le marché de la violence et ce qui lui résiste
Robots autonomes, officiers connectés, reconnaissance génomique : les innovations mises au service de la police semblent sans limites. Etats et entreprises privées avancent main dans la main pour développer un arsenal sécuritaire hyper technologique, pas toujours efficace mais qu’un marketing intensif tente de rendre désirable. La « police du futur » ouvre des perspectives orwelliennes : il s’agit autant d’optimiser les équipements et les méthodes des forces de l’ordre que de poser les jalons d’un véritable panoptique policier qui a pour objectif d’aboutir à l’autocontrôle des populations. Mais cette mécanique n’est pas implacable. Elle se confronte à des résistances collectives ainsi qu’à la montée en puissance de critiques de plus en plus radicales à l’égard de la police elle-même et de la société qui la produit.
Personne de contact : mborensztejn@liguedh.be