La vieille Chéchette est un café-bouquinerie situé au n°2-6 de la rue Monténégro à Saint Gilles, né en mai 2016, au statut juridique de coopérative à finalité sociale, après six mois de chantier participatif avec le collectif mit (ci-dessous, quelques photos du chantier).

Il tire son nom d’un conte pour enfants écrit par la militante révolutionnaire féministe et anarchiste du 19ème siècle, Louise Michel. Mais aussi de son personnage principal, une vieille, un peu moche, un peu bancale, un peu folle, en marge, bref, un peu sorcière.

Le café-bouquinerie se veut un lieu de proximité, populaire, chaleureux et convivial. Il se situe au carrefour de bien des routes : se rencontrer, lire, raconter, causer, refaire le monde, jouer, militer, proposer ; pour le plaisir, la lutte ou le travail ; la poésie, le polar ou l’essai politique ; le concert, le débat ou la projection ; le café, le jus ou la bière. La vieille Chéchette réfléchit aux passerelles et collaborations possibles, elle stimule et provoque les rencontres.

Le projet se construit sur base d’un processus de création et de réflexion collective, dans un esprit de coopération. Les membres expérimentent un système de fonctionnement sans structure de pouvoir hiérarchisé, avec une répartition du pouvoir décisionnel, selon un mode d’auto-organisation.

La vieille Chéchette vise à contribuer à des luttes sociales et politiques dont les contextes sont à examiner ouvertement et à chaque occasion, à développer et à encourager l’esprit critique, l’engagement, l’émancipation, l’autonomie, la solidarité, la culture politique, littéraire et musicale et enfin l’épanouissement des personnes qui l’habitent.

S’inscrivant dans une approche intersectionnelle, la vieille Chéchette se revendique féministe, anticapitaliste et décoloniale. Elle veille donc à bannir les comportements tant racistes que paternalistes, sexistes et capitalistes. Tant dans les choix de la bouquinerie et du café, dans les rapports quotidiens dans le lieu que dans sa programmation, la vieille Chéchette tend à questionner les rapports de genre, de race et de classe et à promouvoir des événements qui les déconstruisent.

Le projet fonctionne sur l’interdépendance de ses membres. Tout le monde est nécessaire, personne n’est indispensable. Chaque personne investit bénévolement l’énergie et le temps qu’elle veut sans se sentir obligée de quoi que ce soit, tout en respectant ses engagements. Le lieu fonctionne tant qu’il y a des gens pour s’en sentir responsable. Le plaisir et l’envie doivent rester les moteurs de l’engagement dans le projet. 

Ci-dessous, quelques photos du chantier de la Chéchette